Dernière mise à jour de cette fiche le 02-01-2022
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Fiche d'information

ESKETAMINE

( SPRAVATO® )

Famille des antidépresseurs

Présentation

Dispositif à usage unique sous forme de solution pour pulvérisation nasale contenant 28 mg d' eskétamine équivalent à 2 pulvérisations (1 pulvérisation = 0,1 ml = 14 mg d'eskétamine).

Quel bénéfice attendre de ce médicament ?

L’esketamine est prescrit lorsque d’autres traitements médicamenteux n’ont pas fonctionné. Il est prescrit dans le cadre d’une dépression résistante pour soulager les symptômes tels que la souffrance morale.


Le médicament occupe une place importante dans votre démarche de soins, car il permet de diminuer progressivement les symptômes liés à la maladie et vous aider à renforcer vos relations et vos activités. Mais le médicament à lui seul n'est pas totalement suffisant pour votre rétablissement. Il est très souvent nécessaire d'être soutenu par un accompagnement psychothérapique et de poursuivre des activités de votre choix (loisir, lecture, activités culturelles, etc.).

Comment prendre votre médicament ?

Le médicament ne peut être pris qu’en milieu hospitalier (en hospitalisation complète ou lors d’une hospitalisation de jour) car il nécessite une surveillance médicale lors de l’administration.
Il doit être administré par voie nasale uniquement. L’administration est indolore.
Le dispositif est administré par le patient lui-même, selon un protocole établi, sous la surveillance d’un professionnel de santé.
Il est conseillé de ne pas manger pendant les 2 heures précédant l’administration, de ne pas boire de liquides 30 minutes avant et de ne pas prendre de médicaments par voie nasale 1 heure avant.

Le traitement sera accompagné d’un traitement antidépresseur par voie orale qui devra être maintenu même après l’arrêt du traitement esketamine. Il est préconisé de démarrer une prise en charge non médicamenteuse en parallèle du traitement (psychothérapie...).

Quels effets indésirables peuvent apparaître ?

Des effets indésirables peuvent survenir mais sont le plus souvent transitoires et de courte durée. Les effets indésirables ci-dessous peuvent ne jamais apparaître et sont différents d’une personne à l’autre. Il faut les connaître pour pouvoir les identifier ou les éviter et, dans tous les cas, parlez-en à votre médecin qui recherchera une solution pour les atténuer, voire les faire disparaître.

Effets Que dois-je faire ?
Somnolence, baisse de vigilance, sédation Evitez de conduire ou d’utiliser des machines qui pourraient s’avérer dangereuses. Soyez prudent dans les situations qui nécessitent de l’attention. Idéalement, prévoir que quelqu’un vienne vous chercher après la séance d’administration à l’hôpital.
Céphalées (maux de tête) Reposez-vous. Evitez les substances pouvant favoriser vos maux de tête (excitants, café, chocolat…)
Nausées, vomissements Il est conseillé de ne pas manger pendant les 2 heures précédant l’administration et ne pas boire 30 minutes avant.
Dissociation (modification de la vision, des sensations, de l’audition, perception modifiée de son corps…) Ces effets sont transitoires et s’estompent au bout de 3 heures après l’administration. Un professionnel de santé vous surveillera pendant la séance d’administration, n’hésitez pas à en discuter avec lui.
Vertiges Un professionnel de santé vous surveillera
Augmentation de la pression artérielle Celle-ci peut survenir pendant l’administration, elle est transitoire. Un professionnel de santé vous surveillera pendant la séance d’administration et la prendra en charge si besoin.
Risque de dépendance au traitement Si vous avez des antécédents de dépendance à des substances y compris l’alcool, parlez-en à votre psychiatre. Dans tous les cas un suivi sera effectué afin de déceler tout signe précurseur.

Cette fiche fait mention des effets indésirables les plus souvent rencontrés par les patients ; d’autres effets plus rares peuvent parfois apparaître ; Parlez-en avec votre médecin ou votre pharmacien.

Que surveiller pendant le traitement ?

Au cours de chaque séance, une surveillance clinique doit être réalisée pendant les 2 heures suivant l’administration afin d’observer la survenue éventuelle d’effets sédatifs, d’une anxiété ou encore une augmentation de la pression artérielle. Après la séance, vous ne devrez pas repartir seul de l’établissement. Si des effets indésirables subsistent 24 heures après l’administration, contacter votre médecin ou pharmacien.

Quelles précautions à observer ?

Hygiène de vie
Faites une activité physique dans la journée, ou au moins un peu de marche ou bien participez à des activités telles que la relaxation, le yoga, la sophrologie ou toute autre activité pouvant vous aider à vous relaxer. Evitez certaines situations : manque de sommeil, consommation d’excitants (café, thé, cola, drogue).

L’alcool
La prise d’alcool est contre indiquée, surtout en début de traitement, car elle peut entraîner une somnolence excessive, augmenter les effets indésirables, le mal-être et l’angoisse.

Les drogues
La consommation de ces produits peut favoriser une réapparition des troubles liées à votre maladie, de plus elle s’oppose à la réussite de votre traitement.

Les médicaments
Ne prenez pas de médicaments non prescrits par votre médecin. Demandez l’avis de votre médecin ou pharmacien car ce médicament peut présenter des interactions avec d’autres médicaments courants.

La conduite de véhicules et l’utilisation de machines
Soyez très prudent. Demandez l’avis d’un professionnel de santé.

Projet de grossesse
Si vous envisagez une grossesse, parlez-en avec votre médecin. Lui seul sera à même d'évaluer la poursuite du traitement.

La régularité du traitement

La prise régulière du traitement conditionne son efficacité qui apparaît après quelques semaines. En cas d’oubli d’une séance, elle pourra être reprogrammée en concertation avec votre médecin.
La durée de traitement est variable d’un patient à l’autre, elle dépend de la réponse de chacun.

La poursuite du traitement est indispensable pour obtenir une stabilité psychique. Par contre, une interruption brutale du traitement vous expose à un mal-être (rebond d’angoisse, d’insomnie, contractures) dans les jours qui suivent et, à plus long terme, à une rechute.

L’arrêt du traitement doit toujours être décidé en accord avec votre médecin prescripteur. Il doit être progressif sur plusieurs semaines.